Comme la poussée de mes envies sauvages

Recueil de poèmes

La simple cime d’un bouleau qui s’agite au-dessus de la ville, et voici que les pensées s’envolent, cherchent l’Être. La liberté de l’Être. Serait-ce là la « sauvagerie » en question ? Dans nos vies civilisées si organisées… peut-être bien que l’attention à une respiration ou à l’étirement d’un chat devient la plus osée des aventures.

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Extraits

 

Un ciel bleu électrique
où j’épingle un à un
mes cris de panique
intérieure
il est l’heure
des grands
chambardements
Ne pas craindre
de monter
plus haut

_____

Je respire à peine
à ma surface
ne faisant pas même
plisser la mer
de mes pensées
Qu’est-ce qu’il se passe
dans le temps du recherché
d’un dire
qui ne vient pas ?

_____

Ce que je puise là. Le
plissement d’une patte de chat
dans ses rêves. La position de sa
tête qu’il rectifie. Les livres penchés
comme une foule immobile.
La vie du dehors qui encadre
la fenêtre. Ce rien du tout
dedans qu’on voit aujourd’hui
parce que justement on est
trop dehors. L’envie de vie, juste ça.
Les mots qui s’oublient dans
– On est à soi-même tous les
mouvements du bouleau
et bien plus

 

Arbres nus sur fond de ciel bleu
© Holly Mandarich, détail