JE CHANGE DE NOM !
Anne Lauricella devient ANNE SYLVIANE à partir de décembre 2020.
La plupart des publications recensées sur ce site sont publiées sous le nom de Anne Lauricella. Cependant, tout sera désormais publié sous le nom de Anne Sylviane.
Retrouvez aussi toutes mes illustrations sur Instagram @anne_sylviane !
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VOICI MES PROJETS ACHEVÉS qui ne demandent qu'à se faire PUBLIER
POÉSIE
Mes tout derniers manuscrits de poésie…
LES ANTENNES DE SATURNE
Accepter d’être un autre. Quand ça vous tire en avant.
Visiter ses extrêmes. Pareil pour le monde. S’attendre à un festin. Allons voir, enfin, ce qu’il y a derrière la ligne d’horizon.
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Quelque chose en moi frétille, de l’infime mouvement des antennes saturniennes des papillons de nuit.
C’est très infime.
Très nerveux
irrépressible
impérieux
et nécessaire, comme tous les mouvements d’insectes.
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De l’entaille de nos blessures, laisser germer le lierre nouveau, qui s’accroche à nos étoiles, si on veut bien le laisser faire. (Le laisser faire.)
Extraits
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PELURES
© Lydie Chamaret, Pelure de clémentine, dentelle au fuseau, fil de cuivre
Le jour comme un fruit dur/pas mûr/on s’échine quand même/le couteau à la main/on en veut pour sa faim/on pèle on racle on râpe/quelques mots tombent/épluchures du rien
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L’arbre noir/d’ombre au nord/tandis que/le ciel lui/un rien/indifférent/au-dessus
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Rien/le temps/qui pend/aux arbres
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Égrener quelques « notes »/de musique ou de mots//le silence que ça fait/— autour
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Ciel//son bleu//si transparent que j’y entends//ton silence
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On ne se libère pas/on apprivoise/peu à peu/ce champ/qui toujours/fut nôtre
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Non,/nous ne sommes pas murs/enfermant nos enfermés//nous sommes/des ciels//nous sommes/des cieux
Extraits
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COMME LA POUSSÉE DE MES ENVIES SAUVAGES
© Bouleaux – cnews.fr
L’élancé/du bouleau c’est/beau/dans tout ce non-beau/le carrelé des immeubles/derrière/Et juste à côté du cadre/de la fenêtre/l’arbre encadré dessiné/par l’enfant qu’il m’a donné/pour ses neuf ans
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Ligne droite et propre/horizontale/des immeubles/seul en dépasse le plumeau/d’un bouleau//Comme la poussée de mes envies/sauvages au-dessus de la ligne sage/de mes mots
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Frémissement si lent/de l’arbre/comme geste pris dans ses rêves/on est là/plus lent/qu’avant
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Scansion de mes silences/successifs sur le récif/de la vitre/À chaque choc un silence/différent. D’où naissent/ces quelques notes
Extraits
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ARBRE NOVEMBRE
© Ancient trees, beth Moon
Je pourrais/m’arracher/les ongles/avec les dents//serais prête/à toutes les violences/
pour que les gens pensent/un peu avant/de parler/et de protéger/les bourreaux
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et de couper/pour la deuxième fois/la tête/à leurs victimes//Vis ! Je te l’intime/sans t’occuper/d’Eux
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De nouveau/le peigne cru/de la douleur/a lissé ma solitude//il a fallu/montrer à ceux qui n’avaient pas encore vu/sans être sûre en sus qu’ils voudraient voir/Allez savoir ce qu’ils m’ont crue//capable d’inventer//Or/Tout ce que je dis/Tout ce que j’écris/est Vrai//N’en accusez/que la Vérité
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Que l’on puisse soudain dévisser en telle altitude/ne m’était pas même venu à l’esprit/serait-ce que je me serais sentie/« invincible » ?/Mais ce qui a été vaincu/en moi, à ce moment-là/ce n’est pas ma puissance/mais ma résistance à la fêlure/comme un muscle trop sollicité/lâche tout à trac/— Ma puissance, elle/reste intacte
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J’écris/comme j’arrache/une page d’un livre/scandaleux/je lève le feu/de leurs mots boiteux/les transmute/en cri
Extraits
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Les Recueils : Tout ce Bleu / Autres Eaux / Pleins Replis / Or Âcre / Né(e)
constituant mon JOURNAL DE SENSATIONS
© Chagall, Chapelle de Sarrebourg
Quelques extraits…
TOUT CE BLEU
Le soir vient/tout s’enbleute/mais un bleu fin/détricoté/à peine sur toutes choses/dehors
Les arbres y font des plis/menus ou durs/le ciel en est tout froissé/dans
j’aimerais réagir/tout le temps, beaucoup/à ce qui m’est là/devant les yeux/chaque fois /Que je prends/tel le peintre le crayon/ici là exactement quoi ?/dès lors se lève – quand cela veut/le voile du vu sur les choses/et tout alors m’égrène/son dit léger
Cette main seule./Le plaisir de ce simple outil./Cette main-là, gauchement pendue au poignet comme une arme blanche. Ne s’empare pas encore du pauvre stylo de plastique bic inerte posé nu./Cette main seule en ce simple appareil. Ce bic net sur le lit. Tout à coup l’une s’empare de l’autre./Et c’est la phrase.
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AUTRES EAUX
poème/des phrases éparses/parfois pas même, des mots/à l’épars du monde entre/un mur un trottoir
visage/à deux centimètres/de ma fenêtre/dans ma faim soudain/à retenir ces amas-là/de feuilles humides
il manque au ciel/le mouvement des grands nuages lents/aux feuilles la lumière/à mon œil aujourd’hui/l’appétit de chercher/le mouvement dans le non mouvement
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PLEINS REPLIS
quand l’œil/est neutre encore/que le paysage/est muet//que le monde/feint/de ne point/détenir de secret//c’est que tu/n’es pas/prête
lancer/de boules de neige//l’ennemi à terre/extasié de blancheur
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OR ÂCRE
suis/sèche et rêche/même lire là-dessus/ça crisserait
joie des petits/sur la très fine/pellicule de neige/et celle du film qu’ils forment/derrière ma vitre
terrible besoin de dire/mais le dire/n’en ai pas moins terrible/déposé
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Né(e)
comme de l’abcès/sort des recès/ce qui doit/afin d’être/enfin soi//naître enfin/à ma terre/première
poème qui dirait/le pourtour du silence/de ce qu’on ne peut plus/désormais/ignorer
tant déployé/mon être/ces temps/comme grand/voile au vent//tant quitté/la côte enfin/et rejoint/ma haute/mer//que peur m’a/prise de ne/plus même m’/apercevoir/sur le coteau//mais !//suis !/sur le bateau !
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JEUNESSE
2 HISTOIRES SUR L’ÉVOLUTION INTÉRIEURE, MALGRÉ LES OBSTACLES…
(à partir de 10 ans)
- Papa et moi
- Le Petit Paquet
© PICASSO, MAYA
Quelques extraits…
Papa & Moi
Papa et moi, on s’aime beaucoup. Tout ce qu’il aime, je l’aime aussi.
Je sais exactement ce qu’il faut faire pour lui faire plaisir. Et je le fais.
Je sais exactement ce qu’il faut dire pour qu’il sourie. Et je le dis.
Les autres enfants me trouvent trop sages. Je les ennuie.
…/…
Et puis un jour j’ai rencontré Mme Sabine. C’est la dame la plus gentille de la terre. Elle travaille dans l’école mais ce n’est pas une maîtresse. Elle est douce et très belle. Elle écoute beaucoup les enfants ou les adolescents quand ils lui parlent. Même quand ils ne disent rien, elle les écoute.
Moi, elle m’a écoutée, justement un jour où je ne parlais pas.
Parce que depuis quelque temps je ne parle plus.
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Le Petit Paquet
Il y a en moi un petit paquet fermé par trois petits bouts de laine. Comme je sais bien faire les doubles-nœuds maintenant, le petit paquet est bien ficelé. Jamais il ne s’ouvre.
…/…
Certains jours, il ne bouge pas mais les petits bouts de laine se détendent et le petit paquet s’ouvre. Alors, il y a une pierre très dure, très lourde, qui est là.
…/…
Alors je me suis mise à écrire, écrire sur tout l’extérieur de mon corps. J’ai écrit sur ma peau mes ongles mes cheveux.
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DES PROJETS D’ALBUMS ILLUSTRÉS PAR MES SOINS
UN COMPTE INSTAGRAM POUR VOIR MES DERNIERES ILLUSTRATIONS : @lauricellanne
Tous les détails sur ma page ILLUSTRATIONS
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UN CONTE D’AILES ET DE LIBERTÉ…
« LES AILES D’ÉLIA »
Un beau jour, comme dans un conte de fées, une illustratrice jusque-là inconnue de moi m’a demandé d’écrire pour elle un conte poétique. Seule indication : une petite fille ailée aurait un cerf pour ami. Ainsi est né le conte Les Ailes d’Élia ! L’illustratrice s’appelle Candybird.
Une princesse est née avec deux taches bleues sur le dos. Quand elle grandit, les taches se boursouflent et deviennent des ailes. Des ailes d’abord bien lourdes à porter qui la mettent à l’écart et empèsent ses pas. Mais elle rencontrera le prince d’un monde inversé et tout s’allégera…
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L’ALPHALETTRE
Pour mieux apprendre son alphabet, les lettres deviennent des personnages dans de courtes scènes qui aident à se souvenir du geste que l’on fait pour les écrire. Testé avec succès dans des classes de CP et de CE1 !
Les illustrations à l’huile, fraîches et enlevées de la peintre Anne Chadoin en sont le joyeux contrepoint.
a appuyé, sage, sur sa béquille, qu’attend le a ?
b bâille aux anges et rêve de s’accoler à une douce voyelle.
c croquerait bien qui l’attaque. Gare au c mécontent !
d c’est décidé, c’est le départ. Décidément, d démarre dare-dare, tout droit sur
son a. Le voilà parti, à l’assaut des mots.
e hésite et circonvient avant de choisir son chemin, tranquille et gracile sur la
ligne des livres, des cahiers.
f fait le fou, fait des nœuds avec ses ronds, ses boucles et mène les flonflons !